Résumé | « La forêt aux violons » de Cyril Gely

Note : 5*

« La forêt aux violons » de Cyril Gely, Editions Albin Michel

Très belle histoire qui nous transporte dans l’Italie du 17ème siècle, à Crémone, patrie des luthiers, à la découverte d’un personnage hors du commun en quête de perfection.
Le jeune Antonio est placé par sa mère chez un maître luthier pour y apprendre l’art de la fabrication du violon. Celui-ci finit par le mettre à la porte parce qu’il se permet de briser les instruments quand il juge que la sonorité n’est pas à la hauteur de sa fonction.
Dès lors il part à la recherche d’un bois de qualité et qui le mène dans les montagnes roses, les Dolomites, là où des hommes font sonner à l’aide d’un maillet une espèce endémique de sapins afin de choisir les essences qui feront leurs futurs instruments.
Mais le bois doit sécher plusieurs années avant d’être utilisé.
Cette quête le fera revenir souvent dans cette famille de gardien des cimes qui l’a accueilli et c’est là qu’il va découvrir le secret de la silhouette parfaite d’un violon qui produira une tonalité exceptionnelle.
L’idylle vécue avec une jeune sauvageonne sourde et muette, l’observation du corps féminin et l’amour porté aux femmes clefs de sa vie lui permettra de créer un chef-d’œuvre.
Cet artisan à la recherche d’excellence se nommait Antonio Stradivario et signera à l’apogé de son art ce violon qui restera dans l’histoire sous le nom de Stradivarius.
Un beau conte poétique pour les amoureux de la musique et les amoureux tout court, raconté comme s’il s’agissait d’une partition de musique qui lui donne rythme et mouvement, profondeur et intensité en peu de mots.
Enchanteur.

Jacqueline Echenard