Résumé | « Comme des Mohicans » de Philip Taramarcaz

Club de lecture

Note : 5

« Comme des Mohicans » de Philip Taramarcaz, Ed. Slatkine

Comme des Mohicans est un roman d’aventures original, source de réflexion, dans lequel il est question d’amitié et de rencontres comme facteur de résilience.

Il foisonne de détails où les mots, fouillés et justes, se doublent de poésie, opposent rêve et réalité. Le sens de l’observation très imagé nous fait vivre l’action comme si on y était et nous permet de bien nous représenter les lieux et les ambiances.

En 1874 Séraphin, 15 ans, est novice à l’hospice du Simplon avec son ami d’enfance Gabriel. Il n’a pas vraiment choisi cette voie, imposée par son père, dans un Valais très conservateur et soumis à l’église.

Séraphin est révolté par certains comportements et décide de s’enfuir, n’emportant avec lui que son roman fétiche, le dernier des Mohicans, laissé au monastère par l’écrivain américain Fenimore Cooper, qui servira de fil rouge tout au long de l’histoire.

On comprend tout de suite quelle est la vraie raison de son départ même si le secret est révélé tardivement.

Sur son chemin vers la liberté, il rencontre Guérin, un adolescent maltraité par son oncle qui décidera de joindre sa destinée à la sienne et deviendra son ami pour la vie.

Du col du Simplon aux faubourgs de Genève et jusqu’au Mississipi, l’auteur nous emmène à la suite des deux jeunes gens qui ont le courage de s’opposer à l’ordre établi, nous faisant partager leurs rencontres, entremêlant habilement fiction et faits, personnages historiques ou fictifs.

Le tout agrémenté d’expressions issues du patois valaisan.

Bref, une belle histoire d’amitié, une ode à la liberté et à la nature.

Si vous aimez les romans parlant de nature et d’aventure celui-ci est pour vous.

Une mention particulière pour le lexique : lu avec l’accent valaisan dans la tête on ne s’en lasse pas.

Jacqueline Echenard