Résumé | « Belle Greene »

BELLE GREENE   Alexandra Lapierre Ed. Flammarion 2021, Pocket 2022

Véritable fresque d’une époque et d’une destinée, ce livre passionnant évoque, dans la société américaine des débuts du XXème siècle, le ségrégationnisme et la lutte autour de la place des femmes.

Après l’abolition de l’esclavage en 1865, accordant le droit de vote et l’égalité civique aux anciens esclaves, la loi revint sur ces droits et divisa la population entre les « white » et les « colored »

Même les métis, souvent à la peau claire et aux cheveux lisses car issus des abus des « maîtres blancs » sur leurs esclaves pendant des générations successive, étaient obligés de se déclarer « noirs » selon la règle de « l’unique goutte de sang » stipulant qu’un seul ancêtre africain suffisait pour constituer une lignée de gens de couleur !

De nombreux métis furent tentés de transgresser la loi : ce fut le principe du « Passing », soit le fait de se faire passer pour blanc alors que légalement on est noir.

Belle Da Costa Greene est issue d’une famille de la bourgeoisie noire. Sa mère va faire le choix du Passing pour elle et ses enfants. Ce sera la rupture avec la famille et la  nécessité de se recréer une nouvelle histoire familiale notamment.

Dans cette nouvelle identité, Belle va faire son apprentissage  en autodidacte dans le domaine des livres anciens. Elle sera engagée par le magnat JP Morgan, deviendra son bras droit, acquérant une qualification hors norme dans le milieu des collectionneurs et parcourra le monde.

Mireille Escoffier